Ballade

Akazome se promenait tranquillement dans les rues du quartier du feu. C'était un de ce coins préféré. Ce n'était pas beau, mais l'ambiance y était assez agréable. Une foule de gens très divers se pressaient dans les rues princiaples. Ils venaient trouver ici toue sortes de produits arares et moins rares.
Il y avait toujours beaucoup d'animation entre les voleurs, les poivrots qui sortaient des auberges et autres touristes.
La jeune fille, ses cheveux blonds flottant sur ses épaules se frayait un passage à travers les nombreux badauds (malgré la chaleur, ils étaient tous de sortie !). Elle observait chaque personnes avec son éternel sourire aux lèvres. On aurait dit qu'elle se moquait d'eux (ce qui était d'ailleurs le cas).
Elle s'arrêta à un stand et regarda quelques bijoux. Elle n'aimait pas trop les bijoux, mais cela étaient particulièrement jolis. Machinalement elle retourna un collier entre ses doigts fins. Elle en avait un presque pareil. Aussi, elle le reposa dédaigneusement sur le présentoir et continua son chemin.
Un peu plus loin, elle tourna dans une petite ruelle bien plus sombre que la rue principale. Elle passa une porte et resortit quelques minutes après. Elle mit un petit paquet dans son sac avant d'allumer une "cigarette". elle s'adossa au mur et renversa la tête en arrière.
Dans ce quartier, on pouvait vraiment tout trouver, il suffisait d'avoir quelques adresses.

Elle plane. Elle entend le bruit lointain de la rue agitée, les cliquetis que font les armures des soldats ... soldats ? Mais que faisait ils ici à cette heure ? Incapable d'avoir une pensée construite, Akazome eut un sourire absent.
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas fumé quelque chose d'aussi bon. Elle venait dans cette boutique de plus en plus régulièrement. Si elle continuait, elle finirait accro. Peut importe ... elle était tellement bien. Elle glissa à terre, tirant une autre bouffée de son étrange cigarette.
Tient, une silhouette qui s'approche, elle à l'air pressée. La parsonne ne l'a apparament pas vu. Le choc est violent. La jeune fille se cogne la tête par terre alors que la brute qui lui a fonçé dessus tombe sur les fesses. Akazome ne distingue qu'une silhouette sombre. Sa vue est trouble et ses yeux voilé. Fille ou garçon ?
On ne lui laisse pas le temps de trancher, la personne s'est relevé et s'enfuie en courant. La où elle se trouvait reste un peu de sang. S'agrippant au mur avec ses ongles, la jeune fille se redresse pénible ment et fait quelques pas chancelants en direction de la silhouette qui s'éloigne toutjours plus vite. Ouaah, ça tourne ... Akazome l'interpelle d'une vix complètement ethérée.

"- Hé toi ! Salut ..."

Ce qu'elle dit est complètement idiot, elle le sait, mais ça la fait rire. En temps normal elle se serrait donné des claques pour avoir dit un truc de si stupide mais là ... Elle pourrait faire n'importe quoi, juste pour rire.

Akazome tente de se retourner dans son lit, elle est très mal installée. Elle n'y arrive pas, et d'ailleurs elle n'est pas allongée, mais assise. Et puis il y a des trucs qui la retiennent par les bras et la bloque contre le mur. C'est quoi ce délire ? Dans quel jeu pervers s'est elle encore embarqué ?
Elle ouvre lentement les yeux pour découvrir une baraque pourrie dont les murs en terre commencent à s'effriter. Elle comprend de moins en moins. Son regard fait le tour de la pièce et finit par se poser sur le corps endormie d'une jeune fille brune, tout à fait séduisante. la demoiselle tente de rameuter ces souvenirs, mais c'est le trou noir. Il y a bien quelques bribes d'images, mais c'est tellement vague. Elle avait surement fumé.
Elle a tellement mal, ses membres sont endoloris. Qu'est ce que cette furie à bien puis lui faire ? Lentement elle tourne la tête pour tenter de détendre son cou.
Elle soupira et ferma les yeux pour réfléchir calmement et rassembler ses idées. Elle savait qu'elle était prisonnière d'une fille bizzare dont elle ne connaissait absolument pas les intentions. Ce devait être une Fille de la terre car les liens qui la retenait collée au mur était de terre. Ce qu'elle faisait dans le quartier du feu, elle n'en savait strictement rien.

C'est follement excitant tout ça mais j'aimerais bien me tirer ...

Un mit un petit coup de pied à la jeune fille endormie pour la réveiller. C'était inutile de tenter d'essayer de se liberer par ses propres pouvoirs (à moins de vouloir faire de la céramique )

-" Hé, tu me détaches toi ?"

Akazome ne la quitta pas du regard alors qu'elle déambulait dans la pièce. Elle avait sa tête de gamine qu'on a contrarié. Elle se prenait pour qui cette fille à la regarder comme ça ?
"Tellement morte que je n'ai rien fait" ... ça voulait dire quoi ? A voir les armes sur la table, ça ne présageait rien de bon. Une fille de la terre dans le quartier du feu, armée jusqu'aux dents, qui était assez folle pour enlever les gens, ce devait être une sorte d'assassin. Elle en avait déjà entendu parlé, mais elle n'en avait jamais vu.
Il y avait beaucoup de rumeurs sur eux qui circulaient dans les bars (elle aimait bien faire la tournée des bars les soir ...). Beaucoup de notables mourraient d'en d'étrange crirconstances en ce moment. Le bas peuple s'inquiétait, mais ça lui passait complètement au dessus de la tête à notre demoiselle. Tout ce qui lui importait, c'était de se libérer.
Elle enrageait, et elle avait faim. Elle fusilla la jeune fille du regard alors qu'elle mangeait goulument un morceau de pain. Elle la regarda de la tête aux pieds, retrouvant son aplomb naturel peu à peu. Jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'elle avait besoin d'elle.
Elle eclata d'un rire clair. Il fallait qu'elle l'aide ?! On nageait en plein délire. Cependant, le ton de la jeune fille était sans appel : il fallait négocier.

"Faut voir ... tu m'proposes quoi ?"

Le ton était détaché, presque enjoué, bien qu'elle aurait préféré la faire flamber et la maison avec.

Un rire, la demoiselle n'aime pas qu'on se moque d'elle. Ca la met en... Colère si je puis dire. D'ailleurs, un stylet quitte la main de l'assassine pour se planter sur le mur. Près de la demoiselle ? Oui, bien sûr même. Tellement près qu'elle pourra sentir le métal froid sur son épaule...


"C'est moi qui parle. Toi, tu écoutes ou tu meurs ! Compris !"


Un penchement de tête sur le côté alors qu'une nouvelle liane de terre vient enrouler le cou de la demoiselle et elle se ressert d'ailleurs, lentement mais sûrement. Elle reprend alors d'une voix calme, tentô en main avançant même vers elle.


"Tu me sors de là. Discrètement et après, une fois au bout du no man's land, tu me dis ce que tu veux. Ca marche ?"


Simple mots lâcher alors qu'elle esquisse un simple et doux sourire, d'ailleurs, la demoiselle pourra noter qu'elle a également laissé du pain sur la table et quelques fruits. Hm, le piège est quasiment parfait non ?


"Imaginons que tu acceptes, je te libère, tu ne cris pas, tu ne pars pas... Ou je te tue. En échange, je te laisse manger."


La voix est toujours la même alors qu'elle fait les cent pas devant la demoiselle, sabre en main. Mouvement de main qui vient effleurer la joue de la captive pour enlever le stylet du mur. Mince sourire au passage, elle n'ajoute donc rien, retournant s'asseoir sur la table en attente d'une réponse.

Elle a pas l'air de rigoler ... pour preuve, le stylet qui s'est planté dans le mur et qui lui chatouille l'épaule ainsi que la liane qui l'étrangle.
Et son ventre qui ne cesse de gargouiller ... elle lorgna sur la nourriture sur la table. Elle aurait fait n'importe quoi pour manger. Peut importe ce que lui demandait la jeune fille. D'ailleurs cela commençait presque à être amusant.
Enfin, amusant ... c'était un bien grand mot, elle avat du mal à respirer, et si l'autre folle ne la tuait pas, elle allait mourrir de faim.

Elle a les mains douces ...

Il lui arrivait de penser des choses étranges, dans les moments les plus incroyables. Mais c'était la première chose qui lui vint à l'esprit lorsque la jeune fille lui effleura la joue.
Puis elle se mit passer et repasser devant elle. C'était agaçant !
Bien sur qu'elle acceptait ... mais elle voulait la faire patienter un peu, elle aimait bien quand elle s'énervait. C'était un peu dangereux, mais cela la changeait de sa "routine".
Elle fit mine de réfléchir (ce n'est pas chose aisé quand une liane vous comprime le cou), avant de déclarer.

"- Ok ça marche ..."

Bien sur elle allait prendre ses précautions, si l'assassine se faisait trop menaçante, elle trouverait le moyen pour s'en débarraser en la faisant arrêter. Enfin, c'est ce qu'elle croyait.

Eh bien c'est pas trop tôt, pas fâchée d'être enfin libre la demoiselle (du moins de ses mouvements). Elle le leva, et s'étira pour soulager ses membres ankylosés. Elle fit quelques pas pour détendre ses jambes fines. Elle ne portait qu'une robe noire en coton très léger. Elle finit par s'assoir sur la chaise que la jeune fille avait poussée vers elle. Elle allait enfin passer aux choses sérieuses. A savoir, manger. Elle croqua sans attendre dans une belle pomme, imitant la jolie brune qu'elle avait en face d'elle. La bouche pleine elle répondit à la question posée(ce n'est pas correct, mais elle en pouvait plus !).

"-Akazome, et toi ?"

Inutile de mentionner son nom de famille, et de toute façon, il ne lui dirait sûrement rien. Puis, elle se laissa aller contre le dossier de sa chaise, dévorant le pain et les fruits qui lui étaient servis.
Elle observa sa kidnappeuse, retrouvant son sourire en coin. Elle avait pas l'air si méchante que ça finalement ...
Puis son regard vagabonda autour de la pièce, elle repéra les éventuelles issues. mais quand elle détailla les armes de la jeune fille, elle préféra bannir toute tentative de fuite. D'autant plus que la compagnie de la demoiselle devenait presque agréable.

Aika ... joli prénom. elle s'amusait à se le répéter avec tous les accents possibles et inimaginables dans sa tête. Aika, Aika Aika, Aika Aika ... C'était amusant et cela faisait passer le temps. Elle en profitait pour observer sans retenue la jeune fille entrain de se changer. Elle était blessée au bras (c'était peut être pour ça qu'elle était si sucesptible)

Pas très bronzée ... et puis c'est quoi s'est quoi toutes ses bandages ?

Elle se balança sur sa chaise, elle commençait à s'ennuyer ferme, elle destestait s'ennuyer. Elles n'allaient pas rester planquées pendant une semaine dans cette maison pourrie ! Akazome acceptait d'aider l'assassine, mais il ne fallait pas que ça dure trop longtemps ! Enfin elle était de toue façon un peu obligée, à moins d'être sucidaire.
Elle avait manger tous les fruits et ne trouvait rien de mieux à faire que de pianoter avec agacement sur la table.
Puis, elle avisa son sac et elle l'attrappa d'une main. elle fouilla dedans et sortit le petit sachet qu'elle avait acheté auparavant (avant de se faire agresser par l'autre brute !). Il lui semblait bien qui lui restait un peu de haschich ... D'une main experte elle se roula une "longue cigarette de forme conqiue". Elle l'alluma d'un simple geste et inspira une grand bouffée.

"On y va ou on campe ici alors ?"

Elle inspira une autre bouffée. Quite à s'ennuyer autant le faire dans de bonnes conditions ...

Elle venait encore de lui gâcher un des ses rares plaisirs avec un des ses stylets. Akazome l'aurait bien étranglée sur place mais le ton employé par Aika était assez dissuasif. Elle se contenta de croiser les bras sur sa poitrine et de la fusiller du regard. Elle avait un air de petite fille contrariée et boudeuse. En plus, elle la traitait de larve, la jeune fille marmonna un truc incompréhensible et éparpilla le tabac par terre du bout de son pied.

*Ce n'est pas possible de gâcher un truc pareil !*

Elle s'apprêtait à lancer une réplique acerbe, mais les armes que la demoiselle fixait sur elle la faire taire avant qu'elle eut sortit le moindre son. Elle faisait suffisamment confiance à sa ravisseuse pour mettre en acte ses paroles. Alors elle ne bougea pas de sa chaise, observant les moindres gestes de la jeune fille en face d'elle. Lorsqu'elle eut enfin finit de se préparer, Akazome laissa un sourire apparaître sur ses lèvres. Elle avait quand même une certaine classe l'assassine ...
Puis celle ci ouvre la porte et sort dans la rue sans oublier de lui rappeler la règle fondamentale.

T'inquiète pas ... j'ai enregistré, vu le nombre de fois ou tu m'a menacé, je suis pas prête de l’oublier

Sans se presser, elle se leva, attrapa son sac et épousseta sa robe avant de franchir le seuil de la porte d'un pas tranquille. Regarda ses vêtements puis ceux de l'assassine. Dans sa simple robe noire, aussi légère que courte, elle avait moins d'allure qu'elle.
Une fois dehors, elle respira un grand bol d'air chaud et lourd, tout ce qu'elle aimait. Elle regarda autour d'elle pour se repérer, elle localisa facilement l'endroit.

Bon, je t'emmènes où, je connais un bar très sympa ... ça doit pas être loin.